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Le caveau passe en heure d'été : de 13h30 à 18h00 du lundi au samedi de 10h00 à 12h30 de 14h30 à 18h00
Dimanche et jours feriés
Pour venir chez nous 43° 4' 041" N 05° 11' 814" E |
Nos coordonnées VERITAS |
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les conditions d'accès aux massifs forestiers
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Comment dire à coup sur ce qu'est le printemps ?
Et bien le printemps c'est une saison où il est très difficile de prévoir le temps qu'il fera le lendemain … En cela ce millésime fut très ...normal.
Pas facile donc de prévoir des stratégies pour traiter la vigne, les informations sont contradictoires selon leur source, seule l'observation prévaut, à aujourd'hui les parasites restent discrets. Quant à l'herbe, cette météo lui va à ravir.
La fleur est passée maintenant et quelque chose gronde du plus profond de la terre. La nature, devient un immense damier de vert et d'ocre.
La chaleur, attendue pourtant, plombe les corps. Il est plus que temps de palisser, d'attacher les plantiers, de griffonner tant que les tracteurs se faufilent encore encore, d'écimer pour forcer le passage sans abîmer le feuillage et assister à l'envol de la vigne qui passe en peu de temps de jeune arbuste frêle à celui de liane délirante. Où puise t'elle cette énergie ? Il semble que cette intense et soudaine chaleur déclenche cette pousse effrénée, comme si un puissant et lourd moteur s'était soudain mis en marche. Difficile d'imaginer par ces canicules que les racines remontent des profondeurs, la matière et l'eau pour développer ces feuillages exubérants ! C'est pourtant bien ce qui se passe, l'horloge s'emballe, la barque a accosté, les acteurs sont en place ils s'échinent et cherchent un deuxième souffle, la vigne déploie une énergie féroce à construire et porter sa récolte, elle puise pour cela au plus profond du sous-sol, elle a besoin de chaleur et de lumière, elle a besoin de l'été, nous y sommes ...
Encore un matin ... sous surveillance. De ceux qui nous déterminent et façonnent notre avenir immédiat. Quelques gouttes dans la nuit de lundi, deux degrés le matin, ne pas se découvrir en avril.
Nous traversons, tanguant comme dans une barque, l'étroit passage entre l'hiver qui n'a pas dit son dernier mot et un printemps qui se dérobe encore.
Cette petite pluie entretien juste la fraicheur des jeunes semis, le froid retarde les vignes, le rideau n'est pas encore levé, les acteurs s'affairent en coulisse, attachent, réparent, nettoient, plantent, la pièce de théatre va commencer. Ensuite tout ira très vite, la pièce se joue en un acte, la barque est prête à acoster, nous poserons le pied sur l'autre rive et ce sera le printemps !
Fin mars, nous sortions de l'hiver, la mémoire encore chargée des grands froids de février. Les amandiers refleurissent comme pour nous indiquer qu'un été suivra si nous en doutions.
Le printemps envoie quelques signes qui illuminent le paysage. Les amandiers en sortent incontestablement vainqueurs.
Un chariot élévateur glissant sur la neige, des tuyaux et des mains gelés, nous somme loin encore des conditions courantes de consommation des vins rosés. C'est pourtant bien au plus froid de hiver que les premières mises en bouteilles s'effectuent un peu partout en Provence.
La rupture de stock n'explique pas tout, les restaurateurs et les cavistes sont à la recherche des meilleures cuvées de rosé. Soit pour confirmer une référence qu'ils connaissent déjà, soit pour étoffer qui une carte de restaurant, qui sa vitrine, qui son offre de vente en ligne.
Cette agitation précoce éveille quelques remarques :
D'abord une note de respect et de reconnaissance pour les négociants, cavistes, sommeliers et autres restaurateurs qui ont accompagné le succès du rosé et se sont affûtés dans leurs commentaires au fil du temps donnant plus de crédibilité à ce vin et à ceux qui l'élaborent.
Mais, comme toute médaille à son revers, la demande de vin rosé précoce s'accompagne aussi d'une affligeante perte d’exigence quand au vin lui même, ramenant les/le critère(s) de sélection souvent à la couleur et rien d'autre.
Sous ses reflets roses qui attrapent si bien la lumière, il y a du vin, qui devrait-être élevé pour pouvoir être consommé après le 14 juillet. A quoi peut bien servir cet élevage ? A stabiliser la couleur et les arômes naturellement. A enrichir le vin des précurseurs d'arômes et stabilisants naturels contenus dans les lies. A laisser tomber naturellement la couleur instable, et précipiter les cristaux de tartre au froid . Les vins blancs s'élèvent ! Pourquoi pas les rosés ? Aller juste un mois de plus !
Le risque à terme de ces pratiques semi industrielles serait de déconnecter la couleur du vin lui même, donc en partie de son origine. Le danger de se couper de son origine c'est de devenir copiable sur ce mince critère, d'autres vignobles en ont déjà fait les frais.
Philippe Pouchin
Nous savions à Château-bas que 2007 était une bonne année pour Pierre du Sud rouge. LE POINT du 9 février 2012, dans une dégustation menée par Olivier Bompas et dédiée aux vins d'Aix en Vignes le confirme. | lire l'article |